La construction d’une extension de la maison peut être une solution idéale pour gagner quelques précieux mètres carrés supplémentaires. Effectivement, les besoins en espace de vie évoluent jour après jour au sein d’une famille. Les raisons en sont nombreuses. Pour ne citer que quelques exemples, il peut s’agir d’un agrandissement de la famille (nursery pour l’enfant qui va naitre ou une chambre à part avec plus d’intimités pour les plus grands), la nécessité d’une chambre en plus pour recevoir un proche ou des amis, etc. Mais même si tout le monde s’accorde sur le fait qu’il y a un manque de place dans la maison, la famille ne souhaite pas la quitter pour autant. Tout ramène à un endroit : le travail, l’école des enfants, la famille, le voisinage, en bref l’environnement social tout entier. Dans de tels cas, la solution idéale consiste à la réalisation d’une extension de l’habitation.
Cependant, les travaux d’extension demandent mûre réflexion, beaucoup d’investissement aussi bien en budget qu’en temps. Il y a aussi la réglementation à connaître en matière d’agrandissement de maison. En effet, être informé sur les différents types d’extension avec leur coût et les formalités à observer est indispensable pour savoir quel agrandissement va apporter le maximum de confort à la maison.
Construction d’une extension de maison : les démarches et réglementations
La première chose à faire pour un tel projet est de se renseigner auprès du service d’urbanisme de la mairie pour consulter les règles en vigueur, qui peuvent être différentes d’une commune à une autre. Il se peut que le Plan Local d’Urbanisme de la commune puisse interdire ou au contraire obliger les réalisations de certaines opérations comme la surélévation d’une maison, ou une extension avec une surface bien déterminée, ou encore les types de matériaux à utiliser. La nature de formalités à suivre auprès de la mairie dépend de la taille ou du type d’extension qu’on envisage. Elles sont en général de deux sortes : le permis de construire et la déclaration préalable des travaux.
Construction d’une extension de maison : le permis de construire
Un permis de construire est obligatoire dans les cas suivants :
- Une extension ayant une surface de plancher, supérieure à 20 mètres carrés, si la construction se situe dans un milieu plus éloigné de la ville.
- Une extension ayant une emprise au sol en dessus de 40 mètres carrés dans les zones urbaines.
- Une construction ayant une surface de plancher, supérieure à 20 mètres carrés, en dessous de 40 mètres carrés et portant la surface totale de la maison à 170 mètres carrés ou plus. Dans le cas de cette construction, le recours au service d’un professionnel (architecte) est obligatoire.
- Une extension qui touche un monument.
- Si l’extension comporte des opérations de restauration immobilière.
- Et si l’extension implique des travaux qui changent la structure de la construction en modifiant sa destination.
Construction d’une extension de maison : la déclaration préalable
Une déclaration préalable est exigée pour une extension ayant une surface de plancher supérieure à 5 mètres carrés et inférieure ou égale à 20 mètres carrés. Il en est de même si l’extension a une surface de plancher en dessous de 40 mètres carrés et ne portant pas la surface totale de la maison à 170 mètres carrés et en zone urbaine. Une extension entraînant une modification de l’aspect extérieur du bâtiment entraîne également la nécessité d’une déclaration préalable des travaux. Comme les exemples ci-dessus, une extension avec travaux de ravalement de façade et une extension à l’intérieur des immeubles de secteurs protégés ne modifiant pas la structure originale, sont également régie par cette réglementation.
Construction d’une extension de maison : les différentes possibilités
Plusieurs possibilités s’offrent aux propriétaires voulant agrandir l’espace de leur habitation. Les matériaux de construction à opter selon la nature et destination de l’extension envisagée, mais aussi le type de matériau existant, sont multiples et diversifiés. À ce propos, on peut citer, le bois, le parpaing, le verre, le métal, etc.
Extension en surélévation
C’est une solution qui convient à ceux qui ont un petit terrain. Elle consiste à dresser un ou plusieurs étages au-dessus de l’ancienne toiture. Ce procédé permet de gagner une surface supplémentaire importante et n’oblige pas d’utiliser le même matériau que pour les anciens murs. La surélévation par une structure en bois pré-montée constitue une alternative idéale. Elle est très rapide à installer parce qu’il suffit de déposer l’ossature en bois sur l’existant. De plus, elle est légère et peut s’adapter à tous les types de structure. Toutefois, un renforcement de la fondation est souvent nécessaire pour la rendre plus solide et arriver à supporter l’élévation. Par ailleurs, on doit toujours veiller à garder le même degré d’inclinaison du toit. Cette solution requiert un budget assez conséquent et un temps de réalisation assez long.
Extension latérale de la maison
On a besoin suffisamment de terrain pour mettre en œuvre un tel type de construction. Elle permet de rajouter du volume à l’habitation. Elle implique généralement la création d’ouvertures pour assurer la communication interne entre l’ancienne et la nouvelle construction. Pour cette extension on peut utiliser le bois, les verres, la pierre, la brique, le parpaing.
Extension en excavation
Cette option peut être envisagée si on possède un terrain de superficie moyenne. Il s’agit de creuser sous la maison c’est-à-dire dans les fondations pour avoir quelques dizaines de centimètres à rendre habitables. On doit s’assurer que cette construction ne touche ou ne fragilise pas la fondation et surtout on doit prévoir l’entrée d’une lumière naturelle.
Aménagement des combles
L’aménagement des combles est une solution facile à réaliser quand les conditions le permettent. Même si nous n’avons pas beaucoup de notion en bricolage on peut bien avoir un bon résultat à la fin du chantier. Il suffit que la hauteur sous plafond soit au moins égale à 1,80 mètre et qu’une fenêtre de toit existe pour faire entrer la lumière extérieure. Ce procédé n’a pas besoin de permis de construire. Ce n’est pas un travail de construction, mais un aménagement des volumes jusqu’alors inhabitables.
Extension par la véranda
C’est une extension dont la mise en œuvre est assez légère. Le mur sur lequel est placée la véranda doit être renforcé, car ce sera un mur porteur. C’est pourquoi ce type d’extension est à étudier avec un professionnel en véranda. La véranda est généralement prête à être montée. Elle s’adapte à tous les types d’architecture. En termes de matériau de fabrication, un large choix, dont le bois, l’acier, l’aluminium, l’acier à l’ancienne, est disponible. On peut aussi l’orner de store ou de volet.
Construction d’une extension de maison : ce qui influence sur le prix
Ainsi, le coût d’une extension dépend des nombreux facteurs. En plus de tout ce qu’on vient de citer (types d’extension, matériaux), il y a également la complexité du chantier en termes d’accès par exemple (hauteur,) et le professionnel contacté. Par ailleurs, le recours à la compétence du professionnel est important pour ne pas fragiliser l’existant et qui lui soit adapté esthétiquement. De plus, on peut toujours faire une comparaison de prix sur la base de devis établis par différents professionnels pour obtenir la meilleure offre.
Construction d’une extension de maison : le budget à mobiliser
Quoi qu’il en soit, les prix indicatifs par mètre carré suivant peuvent donner une idée sur le budget à engager. Les prix des gros œuvres avec isolation et aménagement de l’extension y sont inclus.
- Une extension en bois peut revenir entre 1100 et 1350 euros.
- Le coût d’une extension en parpaing va de 1600 à 1900 euros.
- Une extension en acier demande un prix compris entre 1900 et 2300 euros.
- L’extension en verre requiert un budget variant entre 2500 et 3000 euros.
- Une extension en surélévation va coûter entre 1100 et 1900 euros.
- Pour une extension latérale, le prix peut aller de 1100 à 2100 euros.
- Une extension en excavation a un prix de 500 à 800 euros.
- Un aménagement complet de comble revient entre 800 à 1500 euros.
- Et une extension par la véranda coûte entre 500 et 2000 euros.