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Ce qu’il faut savoir autour de l’opus incertum

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opus incertum

Un concept de maçonnerie de l’époque antique (d’où son autre nom « opus antiquum »), l’opus incertum constitue toujours une technique d’appareillage en vogue en construction. Apprécié pour sa simplicité, mais aussi pour ses atouts esthétiques, il peut s’utiliser pour l’élément de structure (mur, terrasse, escalier) ou pour le parement (carrelage) d’un bâtiment. Mais qu’est-ce que c’est exactement et en quoi  cela peut servir ? 

Description d’un ouvrage de maçonnerie millénaire

L’opus antiquum est un appareil formé de matériaux de taille et de forme irrégulières, et dont l’assemblage est réalisé avec du mortier. Pour les parois verticales, il se situe dans la catégorie des petits appareils ayant une hauteur d’assise minimale (ne dépassant pas 20 cm selon le standard). Dans la conception de dallages ou de terrasse, mais encore pour le revêtement de mur ou de sol, l’opus incertum consiste en la pose aléatoire des matériaux, sans qu’il n’y ait non plus de sens prédéfini de la pose.

À titre d’information, l’on confère à l’opus incertum une origine latine, sachant que les premières traces de son utilisation remontent au début de l’ère romaine. Il agrémente par la suite d’anciens édifices européens, des habitations aux grandes bâtisses historiques. De nos jours, ce procédé antédiluvien de maçonnerie compose toujours les propriétés qui recherchent un certain cachet historique.

Intérêt de l’opus incertum en matière de construction

Il est loisible de croire que ce type de maçonnerie sert à éviter de trop travailler les matériaux des bâtisses (grosses pierres, moellon, etc.), pour garder l’aspect naturel des matériaux utilisés, mais aussi pour gagner ainsi du temps à la réalisation des ouvrages. D’une certaine manière, de nos jours en l’occurrence, l’opus incertum est aussi une solution idoine pour économiser, sachant qu’il peut se faire avec des matériaux de récupération. Mais il s’agit aussi d’un ouvrage fonctionnel, à l’exemple d’une terrasse en opus incertum peut servir de protection supplémentaire efficace contre l’infiltration d’eau de ruissellement dans les structures (à travers le sol nu environnant).

En tout cas, l’opus incertum est assez facile à mettre en œuvre. Les techniques n’ont pas changé même si les possibilités dans sa conception sont devenues plus vastes au fur et à mesure des années. En plus des murs et des murets par exemple, l’on retrouve aussi de l’opus incertum dans l’habillage de cheminée, le revêtement mural, etc. En outre, on peut faire appel à une bonne liste de matériaux pour son montage, à savoir les briques, les moellons, les pierres plates, les carreaux, la dalle en béton, etc. On peut aussi se servir des joints de finition de couleurs variables pour la fixation de l’ensemble. Du coup, l’aspect s’en trouve aussi diversifié d’un projet à l’autre. Le cachet authentique est redoublé avec la disposition harmonieuse de l’ensemble du dispositif.

Les personnes à qui confier la conception d’un opus incertum 

La mise en oeuvre de chaque projet d’opus antiquum est spécifique au rendu esthétique ou à la fonctionnalité voulue. Mais que ce soit pour la pose de dallages, la conception d’une paroi ou encore d’un parement en opus incertum, les travaux doivent suivre quelques étapes communes visant à harmoniser la disposition. Il s’agit du décapage de la surface, de la pose d’armature pour recevoir le mortier puis de celle de repères, de la mise en place du lit de pose puis de celle des matériaux, de la pose des joints, etc. Le dimensionnement du lit de pose de même que le travail des matériaux précèdent le tout.

Mais même si la pose d’un opus incertum est facile à la base, elle demeure une affaire de professionnels. En effet, en dehors d’avoir un ensemble d’équipements spécifiques et qui n’est pas forcément bon marché (bétonnière, massette, découpe-carreau, burins, cisailles, etc.), il est aussi indispensable de reconnaître les matériaux à utiliser. Par la suite, quand bien même les astuces sur internet foisonnent et permettent d’en apprendre un minimum, la réalisation sur terrain demeure complexe. Même pour un petit espace à traiter, il faut de la patience, de la précision et de la maîtrise de ses moyens.

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