Guide prix façade
Le guide des prix façade vous donnera une estimation de prix des différents travaux de façade, ainsi que des informations sur la législation de façade et sur les aides et crédit d’impôt pour réduire le coût des travaux.Type de façade | Prix minimum au m²* | Prix maximum au m²* |
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Bardage | 10 € | 150 € |
Pierre | 15 € | 80 € |
Crépi | 10 € | 75 € |
Enduit | 20 € | 70 € |
Peinture | 0 € | 5 € |
La façade désigne la partie visible de l’extérieur d’une maison. À ce titre, il y a alors ce que l’on appelle la façade principale qui comporte l’entrée principale, la façade postérieure qui constitue la partie donnant généralement sur une cour intérieure et les façades latérales. Il s’agit donc des composants immédiatement visibles d’une maison. Dans ce sens, en plus de l’esthétique qu’elles représentent, les façades jouent d’autres rôles tout aussi importants qui vont de la stabilité de la structure jusqu’à l’isolation de la maison. Devant une telle importance et devant les obligations réglementaires, il s’avère primordial de connaître les éléments de base sur les façades.
Les composants et les rôles d’une façade
Les éléments constitutifs d’une façade
De manière très simple, on peut englober les éléments constitutifs d’une façade par deux composants principaux. D’abord, il y a les murs intérieurs, puis les murs extérieurs. La façade englobe donc l’armature portante et l’armature protectrice de la maison.
Selon les objectifs définis à la construction, les matériaux choisis pour la construction du mur porteur peut varier, allant des ossatures en béton cellulaires aux blocs treillis. Le choix est fait selon qu’on a besoin d’une isolation thermique performante, d’un mur porteur léger, d’une façade résistante ou encore d’un prix moindre. Il en est de même pour les murs extérieurs, qui peuvent être construits avec des matériaux aussi variés selon les besoins : enduit, bois, verre, brique, plâtre, etc.
Il faut toutefois noter qu’il existe certaines constructions qui n’ont que des murs porteurs et démunies de murs extérieurs. Inversement, certaines habitations ne sont pas dotées de murs porteurs, mais pourvues de murs extérieurs fixés à l’ossature.
Les rôles d’une façade
Constituant les éléments périphériques d’une maison, les façades font fonction de support, de clôture, de protection, d’isolation et de parure pour la construction.
D’abord, aidées de ce que l’on appelle les refends, les façades soutiennent d’abord les charges de l’ensemble de la maison. Autrement dit, ce sont elles qui supportent le poids de la toiture, celui des fenêtres et des éléments qui l’accompagnent, etc.
Ensuite, ce sont elles qui constituent évidemment les limites de la surface habitable de la maison. De ce fait, les façades jouent le rôle de clôture, mais également un rôle de protection contre les différentes intempéries de l’extérieur. Avec le toit, elles protègent l’intérieur de la pluie, du rayonnement du soleil, de la neige, etc.
Par ailleurs, avec les différents éléments qui les composent, les façades ont bien d’autres fonctions dont principalement l’isolation thermique et l’isolation sonore de la maison. À cet effet, de nombreuses maisons sont actuellement dotées de performances thermiques tellement développées, au point de lui fournir de l’énergie utilisable.
Les différents types et matériaux de façade
Comme les façades sont le plus souvent constituées du mur intérieur et du mur extérieur, les matériaux qui les constituent peuvent également être différents. Il existe à cet effet une gamme de matériaux qui peuvent être utilisés pour le mur intérieur et une autre gamme pour le mur extérieur. En plus des fonctions que les murs exercent, ce sont ces matériaux qui définissent en grande partie le type de façade. Il y a alors la façade lourde ou façade classique. Il s’agit de la façade support. Les fenêtres et les portes sont intégrées à cette façade. Ensuite, il y a la façade légère. Comme son nom l’indique, elle est fabriquée à partir d’éléments légers et elle ne fait pas partie de la structure porteuse, mais fixée à l’ossature.
La façade lourde
Avec son rôle de support, le mur intérieur est le plus souvent fabriqué à partir d’éléments stables et solides. Il y a ainsi plusieurs matériaux de construction utilisés par les professionnels, qui présentent chacun ses propres avantages. À titre d’exemples, il y a :
- Les murs fabriqués avec des briques. Il s’agit d’un matériau traditionnel solide et durable, fait avec de la terre cuite. Pour assurer une isolation plus performante, certains types de briques sont dotés de petites cloisons permettant d’emprisonner l’air et de réguler ainsi la température.
- Les murs fabriqués avec des blocs de béton. De même que pour les murs de briques, les murs de blocs de béton sont résistants et très solides. Les blocs de béton sont également connus pour leur diversité de format, mais aussi pour leur capacité d’isolation thermique convenable.
- Les murs fabriqués avec du béton cellulaire. Ce matériau est connu pour sa stabilité, sa légèreté et sa capacité d’isolation thermique à la fois. Par contre, il demande un autre système d’isolation acoustique pour que celle-ci soit plus performante.
- Les murs fabriqués en bois. Très résistant, le bois est aussi un matériau très noble, en plus d’être naturellement isolant. Il s’agit également d’un matériau facile à travailler pour offrir toute une multitude de choix quant au type de construction. Néanmoins, le bois est souvent assez cher par rapport à de nombreux autres matériaux.
- Les murs fabriqués à partir de pierre. Les pierres sont des matériaux massifs, robustes et particulièrement résistants. C’est généralement pour ces raisons qui offrent une durabilité impressionnante qu’on fait le choix de ce matériau pour la construction. Toutefois, il s’agit d’un matériau très peu isolant et difficile à travailler. Actuellement, ce sont surtout les constructions en zones littorales qui ont des murs en pierre.
Ces matériaux sont généralement les plus courants, mais de nombreux autres peuvent s’ajouter à ces exemples.
La façade légère
La façade légère est dans la majorité des cas, destinée à revêtir la façade lourde, de manière à lui protéger des agressions extérieures, à lui offrir une meilleure apparence, et parfois à améliorer l’isolation thermique et l’isolation acoustique de la maison. On désigne ainsi la façade légère par revêtement de façade.
Dans cette optique, il existe trois principaux types de revêtements de façade : l’enduit de façade, le bardage de façade et le parement de façade. De même que pour le mur intérieur, ces types de revêtement ont chacun leurs particularités :
- L’enduit de façade est une couche posée immédiatement au-dessus du mur intérieur. Il est fait à partir de mortier, et se caractérise par sa facilité de pose et son prix particulièrement abordable comparé aux autres types de revêtement. Son autre avantage est qu’il peut être peint pour que la façade s’accorde à l’ensemble du décor. Pour ces raisons, il s’agit du type de revêtement le plus utilisé. Par contre, l’enduit de façade est très peu isolant thermique et doit être renforcé par un autre système d’isolation pour avoir une performance thermique convenable.
- Le bardage de façade est un autre système de revêtement, également facile à poser. Il s’agit de fixer successivement les panneaux sur le mur intérieur pour le protéger. Avec un bardage de façade, le rendu peut également être choisi selon les besoins, car il peut être fabriqué à partir de matériaux très variés comme le bois, le PVC, le métal, l’aluminium, le fibrociment, le verre, etc. De plus, le bardage de façade offre une très bonne isolation thermique extérieure. Par rapport à ces nombreux avantages, le prix est parfois élevé.
- Le parement de façade se différencie principalement par son caractère autoportant, à la différence du bardage de façade. De ce fait, le parement de façade offre une esthétique très satisfaisante. La performance en termes d’isolation dépendra du matériau de parement choisi, étant donné qu’il peut être réalisé avec une diversité de matériaux dont la fibre-ciment, le bois, le zinc, le métal, le PVC, le cuivre, etc. Le prix peut considérablement varier selon le matériau choisi.
Ces trois types de revêtement de façade sont les plus courants, mais il existe d’autres types comme le revêtement végétalisé, le revêtement en crépis, le revêtement, etc.
La rénovation ou ravalement de façade
Quoique bien choisis à la construction, les matériaux d’une façade peuvent perdre leurs qualités au fil du temps. Dans ce contexte, un ravalement de façade se définit comme l’ensemble des démarches visant à maintenir les performances des murs d’une maison. À ce titre, il ne s’agit pas d’un simple entretien, mais d’une rénovation complète permettant de réparer les dommages, de redonner un coup d’éclat aux murs, ainsi que d’améliorer l’isolation de la maison si nécessaire.
D’autre part, le ravalement de façade est un processus exigé par la loi à travers le Code de la construction et de l’habitation. Face à cette situation, il est primordial d’avoir les informations nécessaires sur le ravalement de façade.
Les différents types de pathologies de façade
Comme il s’agit de façade, les pathologies sont étroitement liées aux deux principaux éléments de façade : les murs supports et le revêtement. Il faut rappeler qu’on parle de pathologie lorsque les dommages sont assez importants au point de devoir faire recours à un ravalement. On peut ainsi retrouver deux groupes de pathologie :
- Les pathologies de la façade légères qui sont principalement la transformation de la couleur initiale, les pollutions qui peuvent être urbaines et/ou biologiques et le décollement de l’enduit ou de la peinture.
- Les pathologies de la façade lourde dont les plus fréquents sont les fissurations de l’enduit, l’altération des joints ainsi que les efflorescences.
Les sources de ces pathologies sont d’abord les agressions atmosphériques telles que la pluie ou l’humidité atmosphérique, la température, le vent qui apporte parfois des dépôts, etc. Toutefois, les mauvaises conceptions comme les joints mal réalisés, une mauvaise composition de l’enduit, etc. sont aussi d’autres sources potentielles.
D’une manière générale, si les pathologies ne sont pas traitées à temps, des dommages plus importants peuvent aller jusqu’à un décollement voire la disparition des joints sont à prévoir.
Les étapes d’un ravalement de façade
En référence aux différentes pathologies, à leurs sources, à leurs degrés, à leurs types, etc., le ravalement de façade est essentiellement précédé d’un diagnostic réalisé par un façadier professionnel. Après cette étape, on peut résumer les principales démarches à entreprendre pour un ravalement de façade par :
- Les démarches préliminaires qui consistent à préparer le chantier, comme tous travaux de construction. Il s’agit en grande partie de mettre en œuvre les exigences de sécurité, les impératifs règlementaires et les besoins techniques.
- Le processus de décapage qui est une opération nécessaire pour faire apparaître les dommages jusqu’aux plus incrustés, afin d’assurer un bon ravalement.
- Le traitement des dommages et la restauration des murs avec des traitements spécifiques selon la pathologie identifiée.
- La mise en place d’un système de protection des murs qui peut prendre forme de simples finitions de jointures, de films de protection par peinture ou de couvertures épaisses comme le crépi.
Le cas échéant, les finitions d’ordre esthétique peuvent être effectuées, une fois que ces étapes ont été réalisées. Dans d’autres cas, la mise en place de matériaux isolants est faite au cours du ravalement de façade.
Les références de prix relatifs aux façades
Compte tenu de la grande variété de matériaux, de formes et de choix sur la performance d’une façade, il est peu pertinent de vouloir connaître le prix d’une façade à sa construction sans un devis basé sur des études préalables. Il en est de même pour ce qui est du ravalement, dont un diagnostic doit précéder la détermination des prix des travaux. Néanmoins, quelques prix de référence peuvent être avancés pour que l’on puisse avoir une idée, bien qu’approximative, du prix d’une façade.
Les prix en construction
En ce qui concerne les travaux de construction d’une façade neuve, on peut se référer à des indications de prix au mètre carré :
- Pour la maçonnerie de support, le prix peut aller de 70 euros à 250 euros par mètre carré voire plus selon le matériau choisi le béton cellulaire étant souvent les plus abordables et les briques de verre parmi les plus chers.
- Pour les joints, les prix tournent autour de 10 et 20 euros par mètre carré.
- Pour le revêtement, les prix vont de 20 euros en moyenne jusqu’à environ 125 euros par mètre carré pour un enduit à isolation extérieure.
- Pour les finitions extérieures, les prix vont de 80 à 115 euros par mètre carré.
En plus de ces prix de base, d’autres coûts peuvent s’y ajouter selon la nature et l’envergure des travaux.
Les prix en rénovation
En dehors des opérations de diagnostic, les prix de ravalement peuvent aussi varier considérablement, car il dépendra d’abord du degré de dégradation de la façade, du mur touché (support ou revêtement), des matériaux de support de la rénovation, des matériaux choisis pour la rénovation, etc. Quoi qu’il en soit, le ravalement de façade est généralement compris entre 40 et 120 euros par mètre carré.
À titre illustratif :
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- Les prix pratiqués pour une réparation de fissures sont d’environ 100 à 115 euros par mètre carré.
- Les maçonneries d’entretien peuvent coûter entre 90 et 115 euros par mètre carré.
- L’imperméabilisation est comprise entre 40 et 100 euros par mètre carré.
- La peinture se situe entre 40 et 70 euros.
Les aides financières pour ravalement
En dehors du fait que les améliorations obtenues d’un ravalement de façade sont d’abord destinées aux occupants directs d’une maison ou d’un immeuble, elles profitent également à l’ensemble de la communauté. D’autre part, avec un système d’isolation intégré, il s’agit d’une démarche permettant de réduire considérablement les pertes thermiques. De ce fait, plusieurs formes d’aides sont mises en places par différents acteurs pour faciliter les démarches, afin de préserver le patrimoine, créer un environnement harmonieux et faire baisser la consommation d’énergie.
Il y a par exemple :
- Les aides de l’ANAH qui sont en général de 20 % du coût total des travaux.
- Le crédit d’impôt écologique s’élevant à 30 %.
- La TVA réduite à 5,5 %.
- Les primes communales d’un taux variable selon les communes.
- Etc.
Toutefois, il faut savoir que les différentes aides financières sont soumises à des conditions qui leurs sont propres.