Diverses aides sont disponibles pour l’achat et la pose des fenêtres. Comme les fenêtres peuvent aider à réduire les déperditions thermiques d’une maison, elles entrent donc dans le cadre des travaux de rénovation énergétique. Pour mieux amortir le coût de vos travaux, faisons ensemble le tour des informations essentielles à connaître sur les différentes subventions des fenêtres.
Opter pour des matériaux isolants tels que le bois ou le PVC, ainsi que des vitrages à isolation thermique renforcée peut diviser par deux votre consommation énergétique. Mais en remplissant les critères d’éligibilité comme l’atteinte d’un certain niveau de performance, vous bénéficiez également de nombreux financements.
Les différentes aides pour les travaux de fenêtres
Pour rappel, et afin de ne rien laisser au hasard, un diagnostic thermique est toujours à effectuer préalablement aux travaux de remplacement des fenêtres. En général, cette étude thermique est menée par des organismes de l’Etat. Afin qu’aucun foyer français ne soit plus en proie aux précarités énergétiques, l’Etat a spécialement mis en place des aides et des subventions. L’une des conditions nécessaires pour y être éligible est de passer par un professionnel RGE, autrement dit Reconnu Garant de l’environnement. La plus connue d’entre elles est le CITE ou Le crédit d’impôt transition énergétique, reconduit pour 2019. Mais il y a aussi l’éco prêt à taux zéro, la prime énergie, la TVA à taux réduit, les aides de l’ANAH, les aides locales.
Aides pour les travaux de fenêtres : comment y être éligibles ?
A travers les nombreuses subventions, il est tout à fait possible d’amortir le coût de remplacement ou d’achat des fenêtres. Au moins 5 dispositifs permettent d’aider à effectuer les travaux de rénovation énergétique incluant un remplacement de fenêtre.
Une fenêtre performante passe par un coefficient Uw inférieur ou égal à 1,3 W/m².K. Dès l’achat du matériel, choisissez-le avec ce critère-là. Notons que le coefficient Uw se réfère à la performance d’isolation thermique de la fenêtre. Il est clairement indiqué sur sa fiche technique. Parallèlement, le coefficient Sw doit en revanche être supérieur ou égal à 0,3. Il se rapporte par contre au facteur solaire de la fenêtre. Et s’agissant d’une fenêtre de toit, Uw sera inférieur ou égal à 1,5 W/m².K, et Sw supérieur ou égal à 0,36.
Uw et Sw, c’est quoi au juste ?
Pour faire simple, on s’attend à ce que les menuiseries gardent le maximum de chaleur ou de fraîcheur à l’intérieur de la maison. C’est le coefficient Uw qui marque cette capacité. En hiver, les fenêtres doivent permettre de faire rentrer de la chaleur par rayonnement solaire pour chauffer l’intérieur de la maison. Et ce ne sera possible qu’avec des fenêtres dotées d’un bon coefficient Uw.
Le coefficient Sw (un chiffre compris entre 0 et 1) permet alors de mesurer cette capacité à faire pénétrer une source d’énergie extérieure. Contrairement au Uw, le Sw doit être élevé, donc se rapprocher de 1, pour avoir cette capacité.
Toutefois, d’autres formules sont aussi acceptées. On peut par exemple avoir un coefficient Uw inférieur ou égal à 1,7 W/m².K associé à un coefficient Sw supérieur ou égal à 0,36.
Le coefficient Ug
Il entre en jeu pour ce qui concerne le vitrage à isolation renforcé. Ce dernier est performant lorsque Ug est inférieur ou égal à 1,1 W/m².K.
Aides pour les travaux de fenêtres : l’éco-prêt à taux zéro
Comme son nom l’indique, c’est un prêt sans intérêt que propose actuellement une vingtaine de banques. Ces dernières l’octroient aux propriétaires occupant leur logement pour des travaux de rénovation énergétique. Pour le cas des propriétaires bailleurs, il faut que la propriété soit louée comme résidence principale.
Les fenêtres bénéficient donc de l’Eco PTZ si elles entrent dans un cadre de groupe de travaux visant à améliorer les performances énergétiques de l’habitation. De plus, il faut impérativement passer par un artisan RGE. Le dossier est à constituer avec entre autres, le devis de l’artisan ou de l’entreprise.
C’est une aide intéressante dans la mesure où elle peut atteindre les 20 000 € s’il s’agit de 2 types de travaux, et 30 000 € pour 3 ou plusieurs autres travaux. De plus, on peut très bien cumuler cette aide avec d’autres financements comme le CITE, les aides de l’Anah, les aides locales, ou la prime énergie. Vous pouvez avoir de plus amples informations concernant l’éco-prêt à taux zéro auprès du Ministère du développement durable ou bien d’un point info service.
Aides pour les travaux de fenêtres : la réduction de TVA à 5, 5%
Cette aide est applicable à tous travaux permettant de consommer moins d’énergie. Cela englobe l’achat des équipements dont notamment des fenêtres isolante en alu, bois, ou PVC, ainsi que la main d’oeuvre de pose. Néanmoins, elle ne concerne pas certains travaux comme les fondations, les murs porteurs, toiture terrasse, etc…
A part le recours à un artisan RGE, il faut aussi que la construction soit achevée depuis plus de 2 ans. Certes, l’aide se fait de façon indirecte (une réduction de TVA de 5,5 % au lieu de 20%), mais vise toujours à minimiser les dépenses liées aux travaux de rénovation énergétique.
Aides pour les travaux de fenêtres : le programme “Habiter mieux “ de l’Anah
L’Anah, c’est l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat. Elle s’engage à financer certains travaux entrant dans le cadre de la transition énergétique en prenant en charge 25% de la facture. Ceci porte sur l’achat et l’installation des matériels. En outre, ce financement peut même aller jusqu’à 40 % (avec un plafond de 8 600 € HT) à 60 % (avec un plafond de 12 000 € HT) pour les particuliers en zone d’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat communément connue sous l’appellation OPAH. Notons au passage que si vous vous situez dans une zone à proximité d’un aéroport, l’Ademe s’engage à la prise en charge de votre projet, à hauteur de 80 % de son coût total.
En dehors de cela, cet organisme octroie également des primes à l’amélioration de l’habitat ou PAH. Cette dernière s’élève entre 20 à 35 % du coût total des travaux, mais ne doit tout de même pas excéder un plafond de 10 670 €. D’autre part, les foyers les plus modestes ont pu bénéficier de la Prime Coup de Pouce depuis 2017. Si vous désirez de plus amples informations sur le sujet, nous vous invitons à consulter le site de l’Anah ou bien de vous tourner vers votre conseiller info-énergie.
Aides pour les travaux de fenêtres : les certificats d’économie d’énergie ou CEE
Ce sont les fournisseurs d’énergie qui octroient ce dispositif. Le principe du CEE repose sur une proposition de prestation d’accompagnement de la part de ces vendeurs d’énergie aux particuliers qui leur soumettent un projet de rénovation énergétique. Partant de ce principe, d’autres structures professionnelles tels que des hypermarchés (Auchan, Leclerc ou Carrefour) proposent aussi des primes ou chèques cadeaux aux clients effectuant des travaux de rénovations énergétiques chez eux. Et bien entendu, les travaux de fenêtres y sont éligibles, à condition de respecter des exigences de performance. Le montant d’un CEE peut atteindre les 3000 € mais varie en fonction des ressources du foyer. Les CEE sont cumulables avec d’autres aides et ne nécessitent en principe aucune démarche.
Aides pour les travaux de fenêtres : les aides locales
Toutes les aides susmentionnées peuvent se compléter avec des aides territoriales octroyées par la région, le département ou la commune. Tout comme les démarches, le montant varie également d’une localité à une autre. Il peut alors s’agir d’un prêt ou bien d’une subvention, destiné à financer une partie de vos travaux de fenêtres isolantes. Dans tous les cas, un devis de professionnel est incontournable pour constituer un dossier demande.