La construction d’une maison et de ses éléments comme la charpente doit passer par le respect d’un large panel de normes. Une erreur dans la confection de celle-ci peut entraîner de graves accidents en affectant, notamment la stabilité du bâti. Voici donc un guide sur les normes et les réglementations nécessaires pour une charpente réalisée en bonne et due forme.
Par ailleurs, pour éviter tout risque d’effondrement de l’ouvrage, des normes spécifiques régissent la construction d’une charpente (matériaux utilisés, nombre de pans prévus, …).
Des normes sur une charpente : les DTU
Les DTU (Documents Techniques Spécifiés) font parties des normes et réglementations auxquelles sont soumises la réalisation d’une charpente. Ils se penchent sur les procédés techniques attachés à l’exécution des travaux. Il est nécessaire de se conformer à ces documents pour pouvoir profiter des différentes garanties et assurances proposées par la police individuelle de base. Les tribunaux et les autres corps étatiques les utilisent également comme références.
Voici les normes DTU les plus courantes et les plus importantes en construction d’une charpente :
- La norme NF P21-203-1/42 DTU 31,1 concerne les travaux de charpente ainsi que les travaux de bâtiment et des escaliers en bois. Toutes les étapes de la construction doivent s’y référer.
- La norme NF P21-204 DTU 31,2 rassemble les règles sur la construction d’un bâtiment dont l’ossature est en bois.
- La norme NF P21-205 DTU 31,3 traite des charpentes en bois qui sont reliées par des connecteurs métalliques ou des goussets. Elle considère également les différents calculs et conceptions, les conditions des phases de réalisation (assemblage, dimensions…).
- La norme DUT B52 001 considère les différentes règles sur l’utilisation du bois de construction.
Les normes NF
Parmi les normes sur la charpente figure aussi la NF. C’est une certification remise par l’AFNOR (Association Française de NORmalisation) pour ses services et ses produits. Ceux-ci sont garantis pour être fiables et de bonne qualité dans de nombreux domaines, notamment celui de la charpente.
Voici une liste non exhaustive des normes NF régissant l’élaboration d’une charpente :
- Appliquée depuis mars 2009, la NF EN 14545, sur la structure en bois et les éléments connecteurs de la charpente.
- La norme NF EN 14592, en vigueur depuis mars 2009, sur les structures en bois et les pièces fixatrices au niveau de la charpente.
- Traitant la résistance du bois, la norme NF P21-400
- La norme NF EN 1912 + A2, en vigueur depuis juin 2008, sur l’affectation des classes visuelles et des essences, et la classe de résistance.
Les normes d’essai (EN)
Les normes d’essai, ou EN, sont aussi obligatoirement à respecter. Il en existe une large variété en ce qui concerne les charpentes, mais voici celles qui sont essentielles :
- La norme EN 335 sur la longévité du bois et la fiabilité des matériaux.
- La norme EN 14250 sur les structures préfabriquées ou charpentes industrielles.
Un diagnostic parasitaire est également à faire, selon la norme XP P 03-200.
Les limites de tolérance sur les charpentes
Les fermettes, ou encore charpentes industrielles, sont actuellement, de plus en plus appréciées. Effectivement, elles sont de bonne qualité et ne requièrent pas beaucoup de travail en termes de mise en œuvre. Toutefois, elles doivent passer un contrôle minutieux, afin de s’adapter à la toiture, d’où les limites de tolérance.
Une des normes à appliquer concerne les dimensions du bois. L’épaisseur de celui-ci doit être de 35mm au minimum et l’espace entre deux membrures doit être tout au plus de 1,5 mm. La teneur en humidité du bois doit être inférieure à 22% et les flaches acceptables sont celles, non situées sur les assemblages ou les appuis.
Normes charpente : les autorisations nécessaires pour sa construction
Construire ou faire construire une charpente nécessite, outre le respect des normes de charpente, la possession d’un permis de construire avant d’entamer les travaux. La demande est à déposer à la mairie.
Dans le cadre d’une rénovation des combles, pour qu’elles puissent être habitables, la hauteur sous plafond doit être d’au moins de 1m 80. Si la surface au plancher est inférieure à 40 m2, une déclaration de travaux remplacera aisément le permis. Par contre, si la surface habitable de la maison dépasse les 180 m2, il faudra recourir à un architecte.
Cependant, ces conditions peuvent varier selon les plans locaux d’urbanisme. Il est donc conseillé de se renseigner à la mairie avant de débuter les travaux, afin de recevoir des directives plus précises.