À l’instar de l’isolation thermique, l’isolation acoustique est un élément phare dans une habitation. Il est nécessaire d’y prêter attention en vue de disposer d’un intérieur confortable. Une mauvaise isolation phonique peut générer un stress permanent et une gêne pour les occupants de la maison. Mais qu’entend-on par isolation phonique ? Quelles sont les normes actuelles pour le logement neuf ? Nous vous révélons les réponses dans ces quelques lignes.
L’isolation phonique et la construction neuve
Dans un projet de construction neuve, l’isolation acoustique doit faire intervenir des matériaux qui ne laissent pas échapper le son. Cela est nécessaire pour préserver la sérénité et le calme au sein de la maison. À cet effet, il existe différents types de sources de nuisances sonores :
- le bruit des voisins (à travers les murs et le sol) et des occupants de la maison ;
- le bruit des différents dispositifs en place (chauffage, aération, ascenseur, évacuation d’eaux usées…) ;
- les bruits venant de l’extérieur (routes, jardins…).
Dès que vous envisagez la construction d’un bien immobilier, vous devez tenir compte de l’isolation phonique. Effectivement, le choix des matériaux est prépondérant sur la future performance acoustique du logement. Le prix d’une isolation phonique dépend grandement de sa qualité et du volume utilisé.
Tous les acteurs qui interviennent dans la construction du bien neuf sont responsables de l’isolation acoustique installée : le maître d’œuvre, le maître d’ouvrage, les artisans, le contrôleur technique, etc. Les cloisons, les murs, les sols, les ouvertures et la toiture doivent être recouverts par un isolant afin que la maison soit agréable à vivre.
Qu’en est-il des normes acoustiques dans le neuf ?
La première loi relative à l’isolation acoustique « dans le neuf » date de 1969. Elle a connu quelques modifications et rectifications en 1994 et 5 ans plus tard. Depuis, c’est la règlementation qui régit l’isolation phonique dans les constructions d’un logement neuf.
Cette règlementation s’applique aux constructions de logements neufs dont le dépôt du permis a lieu après le 1er janvier 1996. Elle est compatible aux normes européennes. Cette loi détermine un plafond de décibel à ne pas surpasser en fonction de la pièce de la maison et de l’origine du bruit. Il est compris entre 30dB et 58dB.
Sachez que l’emplacement géographique d’une maison joue sur les besoins en isolation phonique. Les zones BR qui sont agréées par les préfets de la ville informent sur le degré de bruit causé par les infrastructures à proximité (rails, routes, aéroports). Le préfet ratifie par arrêté le classement sonore des infrastructures. Le promoteur immobilier ou l’entrepreneur doit prendre en compte le bruit causé par les voies résonnantes (en projet ou existantes) en équipant leurs constructions en conséquence. Bref, il se doit de connaître minutieusement la zone avant d’y implanter un projet de construction.
Focus sur le contrôle des normes acoustiques
La vérification des normes phoniques et de leur conformité passe par des mesures acoustiques à l’intérieur du logement terminé. Cela requiert l’utilisation d’outils de mesures adéquats certifiés « NF ». À ce titre, de nombreuses sources de bruits sont contrôlées : les bruits de chocs, les bruits aériens, les bruits d’équipements du logement…
À partir du 12 juillet 2010, pour les habitations dont le permis de construire a été délivré après le 1er janvier 2013, une attestation de prise en compte de la réglementation acoustique est obligatoire. Celle-ci doit être présentée par le maître d’ouvrage. Elle prend forme lorsque les travaux sont achevés. Elle est ensuite remise à l’autorité compétente qui a délivré l’autorisation de construire.
L’attestation repose sur des constats lors des phases de contrôle et d’étude au milieu et à la fin du chantier. Pour les résidences qui dépassent plus de 10 logements, les mesures acoustiques pour la fin des travaux sont impératives.