Remplacer ses fenêtres nécessite généralement de préparer un budget conséquent. Entre les matériaux, la menuiserie et la pose, le coût global peut vite grimper. Pour anticiper au mieux cette dépense, il est conseillé de bien se renseigner sur les prix pratiqués en 2024. Tour d’horizon des différents éléments à prendre en compte à cet effet.

Le coût des matériaux : un point clé à prendre en compte

Le choix du matériau pour vos nouvelles fenêtres est déterminant pour établir votre budget, et ce, même si vous décidez d’opter pour la dimension d’une fenêtre standard. Plusieurs options s’offrent à vous, avec des gammes de prix très variées.

Le PVC, le best-seller

Le PVC s’impose comme le best-seller pour son rapport qualité/prix imbattable. Les profilés en polychlorure de vinyle allient isolation thermique, facilité d’entretien et large choix de coloris. Comptez en moyenne entre 250 et 500 euros par fenêtre en PVC, pose comprise. Mais attention, cette fourchette reste très variable. Pour un petit velux de toit, le prix descendra plutôt autour de 150-200 euros. À l’inverse, une grande baie vitrée peut facilement coûter 800 à 1000 euros.

L’aluminium, le matériau haut de gamme

L’aluminium se positionne sur un créneau plus haut de gamme. Son prix au mètre carré est environ deux fois plus élevé que le PVC. Pour une fenêtre en aluminium, prévoyez en moyenne de 400 à 800 euros, pose incluse. À ce stade également, la facture finale dépendra beaucoup des facteurs tels que :

• les dimensions ;
• les performances du vitrage ;
• et le niveau de finition.

Les modèles affichant un style contemporain comme les grandes baies vitrées se situent plutôt dans le haut de la fourchette.

Le bois, le matériau intemporel

Enfin, le bois conserve ses adeptes pour son charme intemporel et sa longévité. Mais son prix reste assez important, avec un budget moyen de 500 à 1 000 euros la fenêtre posée. Le surcoût vient notamment de la qualité requise pour garantir la durabilité du bois comme des essences nobles et des traitements spécifiques.

Évidemment, plus les fenêtres sont grandes, plus la note grimpe. Certaines menuiseries haut de gamme en bois dépassent même les 1500 euros pièce. Au-delà du matériau de base, la qualité de la menuiserie influence aussi le prix. Des profilés épais, des joints double compression, des renforts métalliques ou encore un vitrage haute isolation feront monter la facture. Mais ces options premium vous assureront un meilleur confort thermique et phonique durablement.

L’impact de la pose sur le prix global

Le coût de la dépose de vos anciennes fenêtres et de la pose de votre fenêtre en feuillure pèse de manière significative dans le budget global. En moyenne, cette étape de remplacement représente 30 % du prix total pour un changement complet des fenêtres. Plusieurs éléments vont influer sur le tarif de la dépose/pose.

L’accessibilité du chantier et le nombre d’ouvertures

L’accessibilité du chantier est un premier facteur. Des fenêtres difficiles d’accès, en étage ou nécessitant le démontage d’éléments annexes (volets, alarmes, décorations…) complexifient la tâche et impliquent un surcoût. Le nombre d’ouvertures à traiter entre aussi en ligne de compte. Plus vous avez de fenêtres à changer, plus vous pourrez probablement négocier des prix attractifs auprès de l’artisan.

Le niveau de finition

Enfin, le niveau de finition une fois le chantier achevé fera varier la note. Si un raccord de peinture est nécessaire pour dissimuler traces et trous, prévoyez une plus-value non négligeable. Certains professionnels proposent des forfaits pose à l’unité. Pour une fenêtre standard facilement accessible, comptez 150 à 250 euros en moyenne pour la dépose et la repose. Sachez que ce tarif peut doubler, voire tripler en cas de contraintes particulières sur le chantier.

D’autres facteurs annexes entrent aussi en compte comme la nécessité de reprendre les branchements électriques de volets roulants, le remplacement d’éléments de décoration endommagés ou encore la gestion des gravats de démolition.

L’importance du vitrage pour le prix d’une fenêtre

Le choix du vitrage est absolument déterminant pour obtenir un confort optimal au meilleur prix lors du remplacement de vos fenêtres. Plusieurs critères techniques sont à examiner attentivement. Tout d’abord, le nombre de vitres constituant votre double ou triple vitrage.

Le nombre de vitres

Le double vitrage incarné par deux vitres assemblées avec un espace d’air ou de gaz entre elles s’est imposé comme le minimum indispensable pour garantir une isolation thermique et phonique de qualité. Comptez en moyenne de 30 à 60 euros/m2 pour une solution standard en double vitrage.

Le triple vitrage, composé de trois vitres avec deux espaces, améliore encore nettement les performances d’isolation. Mais il est logiquement plus coûteux, avec un budget à prévoir de 50 à 100 euros/m².

La composition du vitrage

Au-delà du nombre de vitres, la composition même du vitrage fait varier le prix. Ainsi, l’ajout de traitements faiblement émissifs sur les faces internes du double ou triple vitrage limite drastiquement les déperditions de chaleur vers l’extérieur. Ce type de vitrage isolant renforcé entraîne un surcoût d’environ 10 à 20 % par rapport à un double vitrage classique.

Une autre option très efficace consiste en l’insertion d’un gaz rare tel que l’argon ou le krypton dans l’espace entre les vitres. Ces gaz améliorent aussi nettement l’isolation thermique. Prévoyez un surcoût d’environ 15 % sur le devis de base pour cette option très performante.

Les intercalaires isolants en matière plastique ou silicone installés sur les bords du double vitrage réduisent également les déperditions sur les contours. Comptez 5 à 10 % de plus pour cette optimisation supplémentaire. D’autres alternatives existent pour personnaliser votre vitrage. Les vitrages teintés, dépolis ou imprimés offrent davantage d’intimité et de protection solaire. Selon le niveau de traitement, ces options augmentent la facture de 10 à 30 %.

Enfin, les vitrages feuilletés ou trempés renforcent considérablement la sécurité et la résistance des fenêtres, pour un surcoût estimé généralement entre 10 et 20 %.

Les options complémentaires à prendre en compte

Outre les postes principaux que sont la menuiserie, la pose et le vitrage, il est important de prévoir un budget pour les équipements annexes qui viendront compléter vos nouvelles fenêtres.

Pour la protection et l’occultation, les volets et les stores représentent souvent un investissement conséquent. Ainsi, des volets roulants manuels classiques reviennent en moyenne à 150 euros pièce. Ce tarif peut doubler ou tripler pour des modèles de grande dimension. Les volets roulants électriques sont eux nettement plus onéreux, comptez une fourchette de 400 à 600 euros par volet de taille standard. Là aussi, les très grands modèles pour baies vitrées et vérandas peuvent largement dépasser les 1000 euros.

Côté stores, les prix varient avant tout selon le type de modèle. Les stores en toile sont les plus économiques, avec un budget de 100 à 300 euros par fenêtre selon la taille. Pour des stores à lamelles orientables, opaques ou fixes, il faut tabler sur 300 à 800 euros pièces en moyenne.

Les très grands stores pour vérandas, verrières ou pièces de vie open space atteignent eux facilement plus de 1 000 euros. D’autres options d’équipement et de confort méritent aussi d’être budgétisées. C’est le cas de la motorisation des ouvrants, qui fluidifie l’utilisation au quotidien. Comptez en moyenne 500 à 1000 euros pour motoriser l’ensemble des fenêtres et protections solaires d’une pièce. La domotique pour piloter l’ensemble de manière centralisée revient quant à elle entre 1000 et 2000 euros selon la taille du logement et le niveau d’équipement.

L’impact du label RGE sur le prix de la pose

Le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est devenu incontournable si vous souhaitez bénéficier des aides publiques pour la rénovation énergétique de votre logement. En attestant de la qualification des entreprises, ce signe de qualité vous ouvre droit aux subventions les plus avantageuses.

L’importance de faire appel à un pro RGE certifié

Faire appel à un professionnel RGE certifié vous assure d’un travail parfaitement conforme aux exigences techniques les plus récentes, notamment en matière d’isolation thermique renforcée, d’étanchéité à l’air et de pose respectant les règles de l’art. Vous êtes ainsi certain que vos nouvelles fenêtres seront posées de manière optimale pour garantir le meilleur confort possible.

Cependant, ce gage de qualité a logiquement un coût. Les sociétés labellisées RGE appliquent généralement une majoration de 10 à 20 % sur leurs devis par rapport à des entreprises non certifiées. Cet écart à la hausse s’explique par les compétences accrues de ces professionnels, qui ont dû suivre des formations spécifiques sur les dernières techniques d’isolation performantes. Leurs équipes sont aussi plus qualifiées. Il est donc important de mettre ce surcoût en balance avec les économies réalisées grâce aux subventions publiques.

MaPrimeRenov’

MaPrimeRénov’ peut financer jusqu’à 15 000 euros de travaux sur 5 ans et les certificats d’économies d’énergie jusqu’à 10 000 euros selon les situations.

Au final, le reste à charge sera donc nettement réduit en passant par un artisan RGE, malgré leur tarif plus élevé. Sur le long terme, des équipements performants posés dans les règles de l’art vous feront aussi réaliser des économies sur vos factures d’énergie.

Comparer plusieurs devis pour choisir le meilleur rapport qualité/prix

Comme pour tout projet de rénovation, il est recommandé de comparer plusieurs devis, même auprès de professionnels labellisés RGE. Cette mise en concurrence permet de négocier les prix et de trouver le meilleur rapport qualité/prix. À qualité égale, certains artisans restent plus compétitifs que d’autres.